La retraite progressive à 60 ans séduit de plus en plus de Français désireux d’alléger leur rythme de travail sans renoncer à une partie de leurs revenus.
Ce dispositif, qui combine activité professionnelle réduite et perception d’une fraction de la pension, s’impose comme une solution flexible pour préparer sereinement la transition vers la retraite.
Adaptée à de nombreux profils, elle offre une alternative intéressante à l’arrêt brutal de l’activité, tout en permettant de préserver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Retraite progressive à 60 ans : définition, principe et fonctionnement
La retraite progressive à 60 ans permet aux actifs de réduire leur temps de travail tout en percevant une partie de leur pension, facilitant ainsi une transition en douceur vers la retraite complète.
Ce dispositif, accessible dès 60 ans sous conditions, vise à préserver le lien social et à continuer de cotiser pour améliorer la pension finale. Concrètement, un salarié travaillant à 60 % de son temps plein touchera 40 % de sa retraite, tandis qu’un mi-temps donnera droit à 50 % de la pension.
Ce système s’adresse aussi bien aux salariés qu’aux indépendants, sous réserve de respecter les règles spécifiques à chaque statut, et offre une souplesse appréciée pour organiser la fin de carrière.
Un équilibre clair entre temps de travail et pension
| Temps de travail conservé | Part de pension perçue | Exemple de situation |
|---|---|---|
| 80 % | 20 % | Cadre souhaitant réduire légèrement son rythme |
| 70 % | 30 % | Employé qui prépare sa retraite sur deux ans |
| 60 % | 40 % | Salarié en fin de carrière cherchant un meilleur équilibre |
| 50 % | 50 % | Travailleur à mi-temps avant départ complet |
Publics concernés et conditions d’accès
Dès le 1er septembre 2025, la retraite progressive s’ouvre aux salariés du privé, agents publics, indépendants et professions libérales, sous réserve de conditions précises. Sont exclus certains dirigeants sans contrat de travail et quelques statuts spécifiques. L’accès nécessite d’avoir au moins 60 ans et 150 trimestres validés dans les régimes de base.
L’activité doit être réduite entre 40 % et 80 % d’un temps plein, avec l’accord écrit de l’employeur pour les salariés. La demande doit être anticipée, à déposer cinq mois avant la date souhaitée.
Un contrôle annuel ajuste la pension selon l’activité réelle, garantissant l’adéquation du dispositif à la situation de chaque bénéficiaire.
Les conditions clés à retenir
Sous forme de liste pour plus de lisibilité :
- Âge minimum : 60 ans.
- Durée d’assurance requise : 150 trimestres validés.
- Temps de travail : entre 40 % et 80 % d’un temps plein.
- Accord de l’employeur obligatoire pour les salariés.
- Contrôle annuel pour ajuster la pension selon l’activité réelle.
Avantages, limites et modalités de calcul
La retraite progressive offre la possibilité de cumuler revenus d’activité et fraction de pension, tout en continuant à cotiser pour augmenter sa retraite définitive. Ce dispositif favorise la transmission des compétences et une transition souple vers la cessation d’activité.
Toutefois, la baisse de revenus liée au temps partiel n’est pas toujours compensée par la pension versée, ce qui limite son attractivité pour les profils modestes. Le calcul repose sur la part de temps de travail maintenue : un salarié à 70 % perçoit 30 % de sa retraite.
Chaque année, l’administration vérifie la situation et ajuste, si besoin, le montant de la pension progressive au 1er juillet, assurant ainsi une adaptation continue au parcours professionnel.
Démarches, gestion et ressources utiles
Pour bénéficier de la retraite progressive, il faut initier la demande au moins cinq mois avant la date souhaitée, en obtenant l’accord écrit de l’employeur pour le passage à temps partiel.
La démarche s’effectue en ligne sur lassuranceretraite.fr ou via un formulaire papier adressé à la caisse régionale. Chaque année, un questionnaire de suivi doit être retourné sous peine de suspension du dispositif.
Toute modification du temps de travail entraîne une révision du montant versé, tandis qu’un retour à temps plein ou la demande de retraite définitive met fin au dispositif. Pour optimiser sa transition, il est conseillé de consulter les simulateurs officiels, de se rapprocher de sa caisse de retraite et de s’informer sur les spécificités de son régime.


