Pour redresser les finances publiques, aujourd’hui jugé comme critiques, Michel Barnier entend amener quelques changements fiscaux pour cette année 2024. Bien qu’il reconnaisse que ces réformes ne sont « pas faites par gaieté de cœur », il insiste sur la nécessité de ces mesures face à une gestion financière complexe.
Ces réformes, bien qu’encore en discussion, suscitent de vifs débats. Mais qui sera réellement concerné ? Réponses.
Les hauts revenus et les grandes entreprises ciblés
« Une contribution plus équitable », c’est que Michel Barnier a souvent évoqué dans ces interventions publiques. Et selon certaines sources, il compte mettre en œuvre plusieurs changements fiscaux pour mettre cette promesse en œuvre. Le but étant de financier les secteurs clés comme l’éducation, la santé et la transition écologique.
Parmi les mesures envisagées, une hausse des impôts pour les 5 à 10 % des ménages les plus fortunés est en discussion. Le retour de l’impôt sur la fortune (ISF), supprimé en 2018, est également remis sur la table pour des raisons de justice fiscale.
De plus, les droits de succession devraient être allégés pour les héritiers, notamment pour les petites et moyennes successions, tandis que des successions plus importantes pourraient être davantage taxées. Les modalités exactes restent encore à définir.
Les grandes entreprises, notamment celles du CAC 40 qui génèrent encore des profits considérables malgré les crises économiques, sont également en ligne de mire. L’objectif est d’augmenter leur contribution fiscale, notamment à travers une hausse de l’impôt sur les sociétés pour les multinationales et les entreprises à haut rendement.
La classe moyenne n’est pas totalement épargnée
Bien que les réformes discutées ciblent principalement les plus fortunés, la classe moyenne peut aussi être concernée. Parmi les propositions, il est question d’une légère augmentation de l’impôt sur le revenu pour certaines tranches, ainsi que la suppression de niches fiscales bénéficiant principalement aux cadres et aux professions libérales. Des révisions qui risquent de peser sur la charge fiscale des ménages, déjà mis à mal par le pouvoir d’achat.
Les petites et moyennes entreprises (PME) et les entrepreneurs craignent également des changements dans la fiscalité sur les dividendes ou des modifications concernant certains dispositifs d’exonération. Des changements qui pourraient avoir des conséquences sur leurs marges et leurs capacités d’investissement.
Une fiscalité verte : une autre priorité du gouvernement
Certaines taxes vertes peuvent également être revues et renforcées. Il est possible que des mesures fiscales supplémentaires soient prises pour taxer davantage les industries polluantes, tout en redirigeant les subventions vers des projets écologiques. Les entreprises et les particuliers pourront également faire face à des augmentations de taxe sur les carburants ou l’énergie.
Il reste à souligner que ces réformes sont encore en discussion et que leurs modalités exactes n’ont pas encore été officialisées. C’est pourquoi il est important de suivre attentivement les mesures concrètes qui seront mises en place et leur impact sur les différents segments de la société.