Ça y est ! Le nouveau Gouvernement de Michel Barnier a été constitué. Parmi les sujets chauds, il y a notamment les réformes de l’assurance-chômage et des retraites.
Y aura-t-il une nouvelle réforme de l’assurance-chômage avec le nouveau gouvernement ?
La composition du nouveau gouvernement a été annoncée le samedi 21 septembre dernier. La députée Ensemble pour la République (EPR) occupe désormais le poste de ministre du Travail et de l’Emploi : Astrid Panosyan-Bouvet. La passation de pouvoir avec sa prédécesseur, Catherine Vautrin, s’est tenue le 23 septembre dernier.
Contre toute attente, la nouvelle ministre n’a pas évoqué l’assurance-chômage lors de son discours. Or, il s’agit du dossier le plus urgent. Astrid Panosyan-Bouvet doit donc faire face à un défi de taille.
Pour l’heure, les règles de l’assurance-chômage sont toujours les mêmes. Rappelons que l’ancien Premier ministre Gabriel Attal avait acté un décret sur ce sujet le 30 juin dernier. Depuis lors, les modalités en vigueur sont maintenues jusqu’au 31 octobre 2024.
La réforme portée par le Premier ministre sortant vise à resserrer les vis de l’assurance-chômage. Malgré les critiques des autres partis politiques, cette mesure était prévue pour le 1er décembre prochain. Mais il n’en est rien. Le 30 juin dernier, Gabriel Attal avait décidé de suspendre la mise en œuvre de cette réforme brûlante.
La proposition de loi d’abrogation de la réforme va passer au crible le 31 octobre prochain
La nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi a affirmé que le gouvernement prévoit des mesures adéquates afin de « rendre la dernière réforme des retraites soutenable pour tous et répondre aux anxiétés qu’elle a générées, en particulier chez les femmes ».
Astrid Panosyan-Bouvet reconnait : « Travailler deux ans de plus dans un pays où, passé 55 ans, on a le sentiment qu’on n’a plus tout à fait sa place dans le monde du travail ou, quand le métier que l’on exerce n’est plus tenable – car oui, il y a des métiers qui ne sont pas tenables toute une vie – peut apparaître comme très anxiogène ».
Le 6 septembre 2024, Michel Barnier s’était déclaré favorable à l’ouverture d’un « débat sur l’amélioration de cette loi (du 14 avril 2023 de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023) pour les personnes les plus fragiles ».
L’Assemblée nationale va passer au crible la proposition de loi d’abrogation de la réforme le 31 octobre prochain. Rappelons que celle-ci découle du groupe Rassemblement national (RN, extrême droite).
La nouvelle ministre souhaite relancer la démocratie sociale
Astrid Panosyan-Bouvet n’a pas caché sa volonté de restaurer et de consolider les relations de l’exécutif avec les partenaires sociaux. Elle détaille que « les liens se sont parfois distendus ces dernières années ». Il y a en l’occurrence un euphémisme. Les syndicats et le patronat se sont rapprochés pour déplorer des atteintes au paritarisme ainsi que le manque de considération des gouvernements successifs d’Emmanuel Macron à leur égard.
La nouvelle ministre affirme croire « en la démocratie sociale et en la légitimité de la société civile et des partenaires sociaux – organisations syndicales comme patronales ».