Naviguer dans le dédale des droits sociaux peut s’avérer complexe, surtout lorsqu’il s’agit de la transition vers la retraite. L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est un soutien crucial pour de nombreuses personnes, et il est essentiel de savoir comment préserver ces droits lors du passage à cette nouvelle étape de vie.
Cet article propose des astuces clés pour maintenir l’AAH tout en profitant d’une retraite sereine. Découvrez comment optimiser vos démarches administratives et éviter les pièges courants afin de garantir une continuité de vos prestations. Une lecture indispensable pour sécuriser votre avenir financier sans tracas.
La nouvelle réglementation et éligibilité
Depuis le 1er décembre 2024, une nouvelle réglementation permet aux travailleurs handicapés âgés de plus de 62 ans de continuer à percevoir l’Allocation adulte handicapé (AAH) tout en poursuivant leur activité professionnelle. Cette mesure, inscrite dans l’article 254 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023, s’applique aux personnes ayant un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80 % et nées après le 2 novembre 1962.
L’objectif est d’offrir aux travailleurs handicapés la même liberté que les autres citoyens concernant l’âge de départ à la retraite. Pour ceux dont le taux d’incapacité est compris entre 50 et 79 %, l’AAH cesse à 62 ans, laissant place à la pension de retraite.
L’impact sur le versement de l’AAH et des autres aides
Pour les personnes ayant un taux d’incapacité entre 50 % et 79 %, la réforme impose l’arrêt du versement de l’Allocation adulte handicapé (AAH) à partir de 62 ans, moment où la pension de retraite prend le relais. L’AAH sert alors de complément aux pensions d’invalidité ou de retraite si celles-ci sont inférieures au montant de l’AAH. Dans ce cas, l’allocation est versée à titre différentiel pour combler l’écart.
La Majoration pour la Vie Autonome (MVA) et le Complément de Ressources, suspendus en attendant la liquidation des droits à la retraite, peuvent être rétablis rétroactivement si les pensions restent insuffisantes. Cette mesure ne s’applique pas aux personnes avec un taux d’incapacité inférieur à 80 %.
Le calcul et la priorité des droits à la retraite
Pour les bénéficiaires de l’Allocation adulte handicapé (AAH) poursuivant leur activité après 62 ans, la retraite est calculée « à taux plein », sans décote. Ce calcul repose sur le nombre de trimestres cotisés ou assimilés.
Les personnes avec un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 % peuvent continuer à percevoir l’AAH en complément de leur pension de retraite, qui reste prioritaire. Contrairement à l’ASPA, non obligatoire dans ce contexte, l’AAH s’ajuste pour combler la différence si les pensions sont inférieures au montant de l’allocation. Cette approche garantit une transition financière plus douce pour les travailleurs handicapés atteignant l’âge de la retraite.