De nouvelles mesures s’annoncent pour améliorer la situation des mères de famille à la retraite.
Face aux inégalités persistantes entre les pensions des femmes et des hommes, des ajustements sont prévus dans le calcul des droits, avec l’objectif de mieux prendre en compte les spécificités des parcours professionnels féminins.
Ces évolutions, issues de récentes discussions politiques, pourraient permettre à de nombreuses femmes de bénéficier d’une pension plus avantageuse et d’un départ anticipé, sous réserve de l’adoption du budget de la Sécurité sociale. Un pas supplémentaire vers une plus grande équité dans le système de retraite.
Nouvelles mesures du PLFSS 2026 en faveur des mères de famille
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 intègre deux avancées majeures issues du conclave sur les retraites, visant à réduire les inégalités entre les pensions des femmes et des hommes.
Désormais, la pension des mères de famille sera calculée sur la base des 23 ou 24 meilleures années de carrière, contre 25 actuellement, afin de mieux prendre en compte les interruptions professionnelles liées à la maternité.
Par ailleurs, le texte prévoit d’assouplir l’accès au dispositif de départ anticipé pour carrière longue, en ajoutant jusqu’à deux trimestres supplémentaires pour certaines mères. Ces mesures, attendues dès 2026, pourraient bénéficier à plus de 13 000 femmes nées à partir de 1970.
Les causes structurelles des écarts de pension entre femmes et hommes
Les inégalités de pension trouvent leur origine dans des parcours professionnels souvent discontinus chez les femmes, en raison de congés maternité ou de temps partiel, qui réduisent la durée cotisée et le montant des salaires pris en compte.
Selon les données officielles, la retraite de droit direct des femmes ne représente que 62 % de celle des hommes, un écart accentué par des salaires inférieurs de 14,1 % en équivalent temps plein.
De plus, les interruptions de carrière et la prédominance des femmes dans des secteurs moins rémunérateurs contribuent à creuser ces disparités, rendant la réforme du mode de calcul des pensions essentielle pour tendre vers l’égalité.
Modification du mode de calcul de la pension pour les mères
À partir de 2026, le calcul de la pension des mères évoluera, pour une mère d’un enfant, la retraite sera basée sur les 24 meilleures années de salaire, et sur 23 années pour celles ayant deux enfants ou plus, contre 25 années actuellement pour tous.
Cette adaptation vise à compenser les périodes d’interruption ou de temps partiel souvent subies par les mères. Par exemple, une mère d’un enfant ayant cotisé au plafond annuel de la Sécurité sociale pendant 24 ans et travaillé au Smic le reste de sa carrière pourrait voir sa pension brute augmenter d’environ 40 euros par mois.
Selon le gouvernement, cette mesure devrait améliorer la pension de près d’une femme sur deux.
Élargissement du dispositif carrière longue : deux trimestres supplémentaires pris en compte
Le projet de loi introduit également une extension du dispositif de départ anticipé pour carrière longue, en permettant la prise en compte de deux trimestres d’assurance supplémentaires.
Cette mesure, qui s’appliquera dès septembre 2026, vise principalement les femmes nées à partir de 1970, souvent pénalisées par des interruptions de carrière liées à la maternité.
Concrètement, ce bonus facilitera l’accès à la retraite anticipée pour plus de 13 000 femmes, leur offrant la possibilité de partir plus tôt tout en sécurisant leur niveau de pension. Cette avancée s’inscrit dans la volonté de corriger les inégalités persistantes et de mieux reconnaître les spécificités des parcours professionnels féminins.
Départ anticipé : ce que cela change pour les mères
- Deux trimestres supplémentaires pris en compte
- Un accès facilité au dispositif de carrière longue
- Une retraite plus préservée malgré les interruptions liées aux enfants


