En tant qu’épargnant, vous vous demandez sûrement si c’est toujours avantageux d’alimenter vos placements après 70 ans. Est-ce une stratégie gagnante sur le plan financier et fiscal ?
Est-ce toujours avantageux de continuer à épargner après 70 ans ?
En France, il n’y a pas de loi interdisant d’alimenter vos placements financiers au-delà de 70 ans. C’est notamment le cas de l’assurance vie. Tant que vos objectifs n’ont pas encore été atteints, poursuivez vos versements. Mais il y a des répercussions sur votre succession. Après votre décès, vos bénéficiaires risqueraient de payer des droits plus lourds.
Notons que les versements effectués avant 70 ans s’accompagnent d’une exonération de 152 500 € en faveur de chaque bénéficiaire. Sur les 700 000 € suivants, le taux d’imposition s’établit à 20%, puis à 31,25% au-delà (soit plus de 852 500 €). D’où l’importance d’alimenter vos contrats d’assurance vie avant votre 70e anniversaire.
De fait, les versements effectués avant et après ne changent pas la donne au niveau de votre capital. Il n’y a ni sanction ni bonus. Le plus important, c’est de vous fixer des objectifs avant de commencer à épargner. D’autant plus que différents projets sont possibles avec l’assurance vie : l’achat d’une résidence principale, d’une nouvelle voiture, des études supérieures de vos enfants, etc.
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Bien appréhender la fiscalité de l’assurance vie après 70 ans
Après 70 ans, la fiscalité des primes versées sur votre assurance vie change. A l’évidence, celle-ci est moins avantageuse pour les bénéficiaires. Les versements et les plus-values ne sont plus pris en compte. A la place, seuls les versements bruts sont retenus dans la base taxable au-delà de 30 500 €.
En l’occurrence, les droits de succession sont plus importants pour chaque bénéficiaire. La bonne nouvelle, c’est que les intérêts sont supprimés pour les versements réalisés après 70 ans. L’exonération fiscale des versements est donc plafonnée à 30 500 €. En revanche, le lien de parenté peut modifier la donne.
Dans le détail, l’exonération des droits de succession est totale entre époux ou pacsés. Pour un enfant, l’abattement applicable s’établit à 100 000 € (barème des droits en ligne directe. Il descend ensuite à 15 392 € pour les frères et sœurs, puis à 7 967 € pour les neveux et nièces. Pour les petits-enfants, l’abattement prévu est de 1 594 €. Idem pour les autres héritiers ou légataires (au-delà du 4ème degré).
D’autres points importants à souligner sur les versements au-delà de 70 ans
Notons que seuls les contrats d’assurance vie souscrits depuis le 20 novembre 1991 sont soumis au régime fiscal spécifique des primes versées après 70 ans. Pour les anciens contrats, les droits de succession ne sont pas prélevés sur le capital. Bien sûr, le régime le plus avantageux sera retenu, soit un abattement de 152 500 € par bénéficiaire, puis les prélèvements de 20% ou 31,25%.
En pratique, si votre contrat date d’avant le 20 novembre 1991, et que les versements aient été effectués avant le 13 octobre 1998, vos bénéficiaires sont exonérés de droits de succession.