Afin de soutenir les parents vieillissants en France, différentes aides financières ont été créées. À cela s’ajoutent des avantages fiscaux non négligeables. Décryptage
Voici des pistes solides à creuser pour aider vos parents vieillissants
Il n’est pas facile de s’occuper des parents vieillissants, surtout pour les familles modestes. Il existe heureusement quelques solutions qui leur sont dédiées. Citons notamment le statut d’aidant familial salarié. Pour en bénéficier, il faut remplir quelques conditions. Le parent (dépendant), par exemple, doit être allocataire de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie).
Notons toutefois que le conjoint, le partenaire de Pacs ou le concubin de la personne aidée est exclu de la liste. Idem pour ceux qui sont déjà à la retraite ou exerçant une activité professionnelle à temps plein.
En 2024, un aidant familial salarié touche une rémunération minimum de 14,33 € brut de l’heure. Il s’agit d’un salaire imposable permettant au bénéficiaire de ce statut de cotiser pour sa retraite.
Bien entendu, il y a une alternative au statut d’aidant familial salarié : le dédommagement. Nous parlons ici de la somme d’argent versée à l’aidant familial. Il ne s’agit pas d’un salaire. Le montant du dédommagement est calculé sur la base de 50 % du SMIC horaire net, applicable aux emplois familiaux, soit :
- 4,69 € de l’heure si vous conservez votre activité professionnelle en tant qu’aidant
- 7,04 € de l’heure si vous réduisez ou abandonnez votre activité professionnelle
Notons toutefois que ce dédommagement n’est pas imposable. En dépit de cela, la somme correspondante doit faire l’objet d’une déclaration fiscale.
Y a-t-il des aides financières favorables aux parents vieillissants ?
Le dédommagement et le salariat ne sont pas les seules options possibles. À cela s’ajoutent des aides financières telles que l’APA et la PCH. Bien que ces allocations permettent de rémunérer un aidant familial, certaines personnes sont exclues de la liste. Il s’agit en l’occurrence du conjoint, du partenaire de Pacs ou du concubin du bénéficiaire.
Idem pour la PCH, qui exclut également le père, la mère, une personne retraitée ou exerçant une activité à temps plein.
En plus de ces aides précieuses, des avantages fiscaux s’ouvrent à vous si vous êtes aidant. Citons notamment une réduction fiscale de 50 % sur les dépenses engagées, dans la limite de 12 000 €. En remplissant d’autres conditions, vous pouvez bénéficier d’exonérations de cotisations sociales sur votre rémunération en tant qu’aidant familial.
Les démarches à suivre pour prétendre à ces aides
Par ailleurs, un aidant familial bénéficie de congés spécifiques grâce à son statut. Il y a par exemple le congé de proche aidant de 3 mois (non cumulable avec l’APA et la PCH). Le congé de soutien familial, quant à lui, est de 3 mois également.
À la différence, cette période est renouvelable (jusqu’à 1 an sur la totalité de la carrière). En contrepartie, la suspension du contrat de travail est inéluctable.
Pour prétendre aux aides existantes, il faut d’abord évaluer les besoins du parent en matière d’assistance. Après avoir contacté un organisme d’aide à domicile régional, il y a quelques documents à fournir (pièce d’identité, justificatif de domicile, relevés de ressources, certificats médicaux). Lisez attentivement les conditions avant de signer le contrat.