Face aux défis budgétaires actuels, la possibilité d’une hausse des impôts en France soulève de nombreuses interrogations. Alors que des réformes fiscales sont attendues, certains contribuables pourraient être épargnés.
Mais qui sont-ils ? Quels impôts resteront inchangés dans ce contexte de redressement des finances publiques ? Cet article explore les principales catégories d’impôts et les segments de la population qui pourraient éviter une augmentation.
Les classes moyennes épargnées de la hausse d’impôts
La question des classes moyennes, souvent évoquée dans le débat fiscal, est cruciale. Selon le gouvernement, ces ménages ne devraient pas être touchés par une hausse d’impôts. Cependant, la définition de cette « classe moyenne » reste floue.
Les sociologues la situent généralement entre les classes populaires et les classes supérieures, mais il n’existe pas de consensus clair. Les seuils de revenus souvent cités varient entre 1 500 et 2 700 euros nets par mois, selon l’Observatoire des inégalités.
Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, a précisé que cette catégorie comprend les travailleurs qui ne dépendent pas des aides sociales ni d’un important patrimoine.
Les impôts locaux et la taxe foncière en question
Si les impôts sur les revenus des classes moyennes ne devraient pas augmenter, qu’en est-il des impôts locaux ? Les taxes, comme la taxe foncière, ont déjà connu des augmentations dans de nombreuses régions.
Pour les propriétaires, cela représente une charge supplémentaire, souvent en hausse d’année en année. Toutefois, il semble que le gouvernement ne prévoit pas d’augmentations massives de ces impôts à l’échelle nationale.
La réforme de la taxe d’habitation, qui a progressivement supprimé cet impôt pour la majorité des ménages, s’est achevée en 2023. Néanmoins, certaines collectivités locales peuvent choisir d’ajuster la taxe foncière en fonction de leurs besoins budgétaires.
Cette taxe, payée par les propriétaires, reste donc une variable à surveiller, surtout dans les grandes villes où les hausses ont déjà été significatives. Mais au niveau national, aucune augmentation supplémentaire n’est annoncée pour les prochains mois.
Les grandes fortunes et les entreprises dans le viseur ?
Si les classes moyennes semblent épargnées par une hausse des impôts, le gouvernement pourrait se tourner vers les grandes fortunes et les entreprises pour combler les déficits publics. L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) est souvent cité dans les discussions sur une éventuelle réforme fiscale.
Bien que l’IFI ne concerne qu’un faible pourcentage de la population, une augmentation de son taux ou une révision de ses critères d’application pourrait être envisagée.
De plus, les grandes entreprises et les multinationales pourraient également voir leur contribution fiscale réévaluée.
Ces dernières sont souvent dans le viseur des réformes fiscales européennes, et la France pourrait suivre cette tendance en augmentant les impôts sur leurs bénéfices.