La Cour des comptes alerte sur l’impact des coupes budgétaires sur citoyens et entreprises.
Découvrez comment ces ajustements pourraient vous concerner.
Réduction des avantages fiscaux du PER : recommandations de la cour des comptes
La Cour des comptes a récemment suggéré une révision à la baisse des avantages fiscaux liés au Plan d’épargne retraite (PER), un dispositif instauré en 2019. Cette recommandation s’inscrit dans un contexte budgétaire tendu, où l’État cherche à réduire ses dépenses. Actuellement, les épargnants peuvent déduire de leurs revenus les sommes versées sur leur PER, jusqu’à 10% de leur rémunération annuelle.
Cependant, cette mesure coûte environ 1,8 milliard d’euros par an aux finances publiques. La Cour souligne que ce dispositif bénéficie principalement aux contribuables aisés et ne soutient pas suffisamment l’économie nationale, avec une faible part investie dans les entreprises.
Les profils des bénéficiaires du PER
Le PER attire principalement les contribuables aisés, notamment les professions libérales et cadres supérieurs.
Ces profils bénéficient largement des déductions fiscales offertes par le PER, qui leur permettent de réduire significativement leur base imposable.
Ce dispositif est particulièrement avantageux pour ceux dont les revenus sont élevés, car il améliore le rapport entre leurs retraites futures et leurs revenus actuels. Cependant, cette concentration des avantages fiscaux soulève des questions d’équité, car elle favorise une minorité déjà privilégiée.
De plus, la faible contribution du PER à l’économie réelle, avec peu de fonds investis dans les entreprises, limite son impact positif sur la croissance économique nationale.
Les critiques sur l’impact économique du PER
Philippe Crevel, expert en épargne, critique le faible impact économique du PER, soulignant que moins d’un tiers des fonds sont investis dans des obligations d’entreprises. Selon lui, ce n’est pas le dispositif qui est en cause, mais plutôt la prudence des investisseurs et gestionnaires qui privilégient la sécurité au détriment de placements plus risqués comme les actions.
Cette approche limite le potentiel du PER à soutenir l’économie réelle. Pour remédier à cette situation, une réforme pourrait encourager davantage d’investissements dans les entreprises, stimulant ainsi la croissance économique tout en préservant un équilibre entre sécurité et rendement pour les épargnants.