La taxe foncière continue de susciter de nombreuses interrogations, notamment chez les retraités propriétaires, alors que son montant moyen dépasse désormais le seuil symbolique des 1 000 euros par foyer.
Face à cette pression fiscale croissante, de nouvelles mesures d’exonération et d’abattement sont attendues pour les années à venir, avec des conditions spécifiques liées à l’âge et aux ressources.
Les plafonds de revenus, les démarches à effectuer et les subtilités concernant la succession sont autant de points à connaître pour anticiper au mieux les évolutions prévues et alléger la facture fiscale des seniors propriétaires.
La hausse de la taxe foncière et son impact sur les retraités
En France, la taxe foncière connaît une progression marquée, franchissant désormais le seuil moyen de 1 000 euros par foyer, selon les dernières données de l’administration fiscale.
Cette augmentation, qui s’inscrit dans une tendance haussière des impôts locaux, pèse particulièrement sur les retraités et les ménages à faibles revenus. Si certains dispositifs d’exonération existent, notamment pour les bénéficiaires de l’ASPA ou les personnes âgées de plus de 75 ans sous conditions de ressources, la majorité des retraités propriétaires voient leur budget fragilisé.
Jeanine, 72 ans, retraitée de la fonction publique
Face à cette pression fiscale, plus d’un million de Français cherchent des solutions pour alléger leur charge, illustrant l’inquiétude croissante autour de la fiscalité locale.
Les critères d’exonération totale pour les retraités propriétaires en 2026
À partir de 2026, l’exonération totale de la taxe foncière s’adresse principalement aux retraités percevant l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) ou l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité), ainsi qu’aux propriétaires de plus de 75 ans, sous réserve de respecter des plafonds de ressources.
Pour bénéficier de cette mesure, le revenu fiscal de référence ne devra pas excéder 12 818 euros pour la première part, majoré de 3 423 euros par demi-part supplémentaire. Par exemple, un couple de retraités disposant de deux parts fiscales devra présenter un revenu inférieur à 19 664 euros.
À noter : c’est le revenu de l’année 2025 qui sera pris en compte pour l’exonération de 2026.
Tableau récapitulatif des plafonds de revenus pour 2026
| Situation familiale | Parts fiscales | Revenu maximal annuel | Condition d’âge | Mesure applicable |
|---|---|---|---|---|
| Personne seule | 1 | 12 818 € | +75 ans ou ASPA/ASI | Exonération totale |
| Couple marié ou pacsé | 2 | 19 664 € | +75 ans ou ASPA/ASI | Exonération totale |
| Demi-part supplémentaire | +0,5 | +3 423 € | Selon le cas | Ajustement du plafond |
L’abattement de 100 euros pour les 65-75 ans : conditions et plafonds 2026
Les propriétaires âgés de 65 à 75 ans peuvent prétendre à un abattement de 100 euros sur leur taxe foncière, sous réserve de ne pas dépasser les plafonds de revenus fiscaux de référence fixés pour 2026.
Cette réduction s’applique dès lors qu’au moins l’un des conjoints atteint l’âge requis. Pour un célibataire (une part fiscale), le seuil est fixé à 12 818 euros de RFR, tandis qu’un couple (deux parts) ne devra pas dépasser 19 664 euros.
Chaque demi-part supplémentaire augmente ce plafond de 3 423 euros. Cette mesure vise à soutenir les retraités modestes, alors que la fiscalité locale continue de s’alourdir.
Limites de l’exonération et démarches en cas de succession
Il est essentiel de rappeler que l’exonération de taxe foncière ne concerne pas la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), qui reste due même en cas de dispense.
En cas de succession, les héritiers doivent signaler le changement de propriétaire auprès du centre des impôts, généralement via le notaire chargé de la succession. Il convient de fournir l’acte de décès, l’attestation de propriété et, le cas échéant, le formulaire de déclaration de succession.
Pour éviter des frais supplémentaires ou des relances, il est recommandé d’effectuer ces démarches rapidement et de conserver tous les justificatifs transmis à l’administration fiscale.
Conseils pratiques pour éviter les oublis administratifs
- Informer le notaire dès le décès d’un proche propriétaire.
- Transmettre rapidement l’attestation de propriété au centre des impôts.
- Conserver tous les justificatifs d’envoi (copies, récépissés).


