Dans un monde où l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle devient de plus en plus crucial, la possibilité d’obtenir jusqu’à cinq années de retraite sans travailler suscite un intérêt grandissant. Cette opportunité, souvent méconnue, offre une alternative séduisante pour ceux qui aspirent à prendre du recul sans compromettre leur avenir financier.
Cet article explore les différentes stratégies permettant de bénéficier de cette pause bien méritée, tout en assurant une transition sereine vers une retraite traditionnelle. Découvrez comment planifier efficacement cette période de repos prolongé et les avantages qu’elle peut apporter à long terme.
Dispositif de trimestres assimilés
Le système des trimestres assimilés offre aux assurés la possibilité de valider jusqu’à 20 trimestres de retraite sans exercer d’activité professionnelle, ce qui correspond à cinq années supplémentaires. Ce mécanisme s’applique à diverses périodes d’inactivité professionnelle, telles que les arrêts maladie, les congés maternité ou encore les périodes de chômage.
Ces trimestres dits « gratuits » sont pris en compte dans le calcul de la durée d’assurance retraite grâce à un principe de solidarité entre les assurés. Ils visent à compenser les interruptions de carrière et peuvent aider à atteindre la retraite à taux plein, limitant ainsi les décotes potentielles.
Conditions d’obtention des trimestres assimilés
Les périodes de chômage indemnisé permettent d’acquérir des trimestres assimilés, mais la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) précise que cela s’applique également aux périodes de chômage non indemnisées. Ces trimestres, bien qu’ils ne génèrent pas de surcote, peuvent aider à atteindre le taux plein en évitant une décote.
Pour bénéficier de ces trimestres, il faut remplir certains critères, notamment :
- être un demandeur d’emploi en fin de droits,
- être âgé d’au moins 55 ans
- avoir cotisé pendant au moins vingt ans tous régimes confondus.
La période de chômage non indemnisé doit suivre immédiatement une période indemnisée et le chômeur ne doit pas avoir de droit auprès d’un nouveau régime obligatoire d’assurance retraite.
Impact sur les femmes et réforme des retraites
Les périodes de chômage non indemnisé touchent particulièrement les femmes, qui sont souvent plus affectées par les interruptions de carrière. Selon l’Insee, en 2021, 16 % des personnes âgées de 55 à 69 ans n’étaient ni en emploi ni à la retraite, un chiffre atteignant 28 % pour les 61 ans.
Les femmes entre 62 et 69 ans se retrouvent presque deux fois plus souvent dans cette situation que les hommes (11 % contre 6 %). La réforme des retraites a complexifié l’accès aux trimestres assimilés, notamment pour ceux ayant moins de vingt ans de cotisation ou étant âgés de moins de 55 ans, limitant ainsi leur capacité à atteindre le taux plein.