La réforme des retraites, annoncée comme l’un des dossiers majeurs de 2025, suscite de vives réactions et soulève de nombreuses questions. Alors que le gouvernement dévoile ses nouvelles propositions, la CFDT, acteur incontournable du dialogue social en France, exprime ses interrogations face à ce tournant inattendu. Les enjeux sont nombreux : équilibre financier du système, justice intergénérationnelle et adaptation aux évolutions démographiques.
Cette réforme pourrait bien redéfinir les contours du modèle social français. Quels impacts pour les travailleurs et les retraités ? La CFDT se positionne au cœur du débat, cherchant à comprendre les implications profondes de ces changements.
La CFDT plaide pour un retour à la retraite à 62 ans
La Confédération française démocratique du travail (CFDT) continue de défendre le retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, estimant que cette mesure respecte le contrat social établi avec les travailleurs. La réforme de 2023, qui a repoussé cet âge, est perçue comme une rupture brutale par le syndicat, notamment pour les métiers pénibles.
Alors que les discussions se poursuivent sous l’égide de Jean-Jacques Marette, la CFDT reste engagée dans la défense des intérêts des salariés face aux enjeux démographiques actuels.
Un “vrai débat” sur l’épargne salariale
Marylise Léon, à la tête de la CFDT, insiste sur l’importance d’un débat approfondi concernant l’épargne salariale, soulignant que les employés des petites entreprises en sont souvent exclus. Elle critique le patronat pour sa demande de capitalisation tout en refusant toute augmentation des cotisations. La CFDT reste fermement attachée au régime par répartition, qu’elle considère comme un pilier essentiel du modèle social français.
En réponse aux propositions gouvernementales, le syndicat s’oppose à une TVA sociale jugée injuste et propose plutôt d’élargir la Contribution sociale généralisée (CSG) aux revenus du capital et d’envisager une contribution exceptionnelle des plus hauts patrimoines financiers.
Les enjeux des discussions bilatérales
Dans le cadre de cette nouvelle phase de concertation, Jean-Jacques Marette s’attache à réunir les acteurs clés pour aborder les défis liés aux retraites. Les réunions bilatérales visent à établir un diagnostic partagé et à explorer des solutions viables.
Parmi les participants figurent le Medef, la CPME, ainsi que la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Cependant, l’U2P, FO et la CGT ont choisi de se retirer des discussions.


