Les retraités devront s’adapter à d’importants changements fiscaux concernant le Plan d’Épargne Retraite (PER). Ces modifications, qui visent à optimiser la gestion des finances personnelles à l’âge de la retraite, pourraient avoir un impact significatif sur le budget des ménages.
Comprendre ces nouvelles règles est essentiel pour anticiper et ajuster ses stratégies financières en conséquence.
Cet article explore les principales évolutions fiscales du PER, offrant ainsi un aperçu des mesures à prendre pour se préparer efficacement.
Fiscalité du PER : propositions et avantages actuels
Les détenteurs du PER peuvent se réjouir, les propositions visant à imposer ces plans lors du décès du souscripteur ont été abandonnées par les députés, préservant ainsi leurs avantages fiscaux.
Initialement, plusieurs amendements au projet de budget 2025 suggéraient de supprimer ces bénéfices en intégrant les sommes déduites dans l’assiette de l’impôt sur le revenu des héritiers.
Actuellement, le PER permet des versements déductibles du revenu imposable, avec une exonération fiscale sur le capital si le titulaire décède avant la clôture du plan. Ce mécanisme reste donc intact, malgré les débats parlementaires.
Rendre obligatoire la liquidation du PER à la retraite
Malgré le retrait des amendements, le débat sur l’utilisation optimale du PER persiste. Le ministre du Budget a souligné que ces plans sont souvent détournés de leur objectif principal « financer la retraite ». Il propose donc une réforme inspirée du modèle allemand, où la liquidation du PER serait obligatoire dès le départ à la retraite.
Cette mesure vise à garantir que les fonds servent effectivement à soutenir les retraités plutôt qu’à être transmis sans fiscalité aux héritiers. Un nouveau texte législatif est attendu pour formaliser cette proposition et ajuster certains aspects du PER, comme l’âge limite de souscription et de liquidation.
Les perspectives législatives futures pour le PER
Le gouvernement envisage de nouvelles réformes pour le PER, notamment l’introduction d’une liquidation automatique à la retraite. Inspirée par des modèles étrangers, cette mesure pourrait inclure une double limite d’âge « interdire la souscription après 67 ans et imposer une liquidation à 70 ans ».
Ces ajustements visent à recentrer le PER sur son objectif principal qui est d’assurer un revenu complémentaire aux retraités.
Si ces propositions sont adoptées, elles pourraient transformer significativement la gestion des retraites d’ici 2025, en garantissant que les fonds accumulés soient utilisés pour soutenir financièrement les retraités plutôt que de servir de mécanisme d’optimisation fiscale pour leurs héritiers.