La retraite est un sujet crucial pour de nombreux travailleurs, surtout lorsque l’envie de partir plus tôt se fait sentir. Avec la récente réforme, beaucoup se demandent comment obtenir une retraite anticipée sans subir les restrictions imposées par l’âge légal.
Dans cet article, nous vous dévoilons une méthode méconnue qui permet de partir plus tôt à la retraite, sous certaines conditions.
Les ajustements à connaître suite à la réforme des retraites
Depuis la réforme des retraites de 2023, l’âge légal de départ a été repoussé, suscitant de vives critiques. Désormais, une personne née en 1968 devra travailler jusqu’à 64 ans avant de pouvoir profiter de sa retraite.
Toutefois, il existe des ajustements pour des situations spécifiques, comme les carrières longues ou les travailleurs handicapés. Ces dispositifs permettent à certains de partir avant l’âge légal. Par exemple, une personne qui a commencé à travailler avant l’âge de 21 ans et qui a cumulé un certain nombre de trimestres cotisés peut prétendre à une retraite anticipée.
Ainsi, une personne née en 1965 doit avoir cotisé 172 trimestres pour bénéficier de ce type de départ. Pour les générations plus jeunes, les conditions peuvent varier légèrement. Mais l’essentiel est de savoir qu’il est possible de partir avant l’âge légal sous certaines conditions.
Le handicap : une voie vers la retraite anticipée
L’une des méthodes les plus courantes pour accéder à la retraite anticipée est liée à la reconnaissance d’un handicap. Les travailleurs souffrant de handicaps reconnus par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peuvent prétendre à une retraite anticipée, souvent dès 55 ans. Ce mécanisme, très avantageux, offre aux salariés la possibilité de prendre leur retraite plus tôt en fonction du nombre de trimestres cotisés.
Prenons l’exemple d’une personne née en 1968, reconnue au titre de la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH). Si cette personne a cumulé au moins 70 trimestres de cotisations, elle pourra partir à la retraite avant l’âge de 60 ans. Ce type de départ anticipé prend en compte les difficultés liées à l’accès à l’emploi et aux conditions de travail spécifiques des personnes en situation de handicap.
Exposition à l’amiante : un cas particulier
Une autre option pour partir plus tôt en retraite concerne les travailleurs exposés à des substances nocives, comme l’amiante. Cette exposition, qui peut provoquer des maladies graves, permet aux travailleurs concernés de bénéficier d’une aide spécifique appelée l’ACAATA (Aide au Cessation d’Activité des Travailleurs de l’Amiante).
Ce dispositif leur donne la possibilité de cesser leur activité professionnelle entre 50 et 60 ans, en fonction de la durée d’exposition à cette substance.
Les employés concernés par l’ACAATA reçoivent une allocation jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge légal de la retraite. Cette aide permet aux salariés de quitter leur travail en toute sécurité financière, tout en assurant un revenu de remplacement avant l’âge de la retraite classique.