Il y a un sujet qui fait débat aujourd’hui. Nous parlons ici de la question sur l’instauration du gel partiel ou total des pensions en France. Le point !
La désindexation des pensions de retraite : zoom sur les conséquences de cette éventuelle mensure
Antoine Faucher, ancien directeur de cabinet de Muriel Pénicaud au ministère du Travail, soutient la sous-indexation, voire la désindexation des pensions par rapport à l’inflation. Bien que cette mesure ne soit pas encore adoptée, celle-ci fait polémique actuellement. Face à cet éventuel changement, les retraités craignent le pire.
Pour Antoine Foucher, cette sous-indexation des retraites permettrait de limiter le déficit public. Le cas échéant, la revalorisation des pensions deviendrait inférieure à l’inflation. Dans le pire des scénarios, il y aurait une désindexation, soit un gel total des pensions. A l’évidence, une telle mesure serait défavorable aux retraités.
Rappelons que les revenus d’une personne baissent beaucoup après son départ à la retraite. En cas de forte hausse des prix à la consommation, son pouvoir d’achat en souffrira davantage. Vue sous cet angle, cette sous-indexation ou désindexation des pensions s’avère pénalisante.
Il faut savoir que la note de la dette française a encore reculé d’après une agence de notation américaine. La preuve que la situation financière du pays reste problématique. Antoine Foucher précise que cette dette grandissante risque d’obérer les capacités d’investissement de l’Etat dans l’éducation, dans la réindustrialisation et dans la transition énergétique. En d’autres mots, cette situation alarmante menace l’avenir du pays.
Les retraités les plus aisés dans le collimateur de l’ancien directeur de cabinet de Muriel Pénicaud
Le président Emmanuel Macron n’est pas du tout d’accord avec cette sous-indexation des retraites. De son côté, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave adhère à cette mesure draconienne. Mais ce dernier a été recadré par le chef d’Etat le 6 mars dernier en Conseil des ministres.
Le ministre délégué souhaite réintroduire ce sujet brûlant dans le projet de budget 2025. Lors d’une récente entrevue, il avait rappelé le coût de la hausse des retraites de base (5,3%). En chiffres, l’Etat a déboursé 14 milliards d’euros pour garantir le versement des pensions concernées.
Notons que les Français de plus de 65 ans participent activement aux élections. De ce fait, leurs avis comptent beaucoup, surtout lorsqu’il s’agit des pensions de retraite. Il est fort à parier qu’une sous-indexation des retraites risque de déplaire à ces humbles citoyens.
En tout cas, Antoine Foucher pense qu’il serait préférable de limiter cette sous-indexation aux retraités les plus aisés. Nous parlons ici des anciens salariés qui gagnent mieux que les actifs. C’est notamment le cas de ceux qui sont déjà propriétaires immobiliers.
D’après le Conseil d’orientation des retraites (COR), les revenus découlant du patrimoine sont plus élevés pour les retraités par rapport aux actifs. En raison, ces derniers disposent d’un patrimoine plus important. Les personnes âgées possèdent un patrimoine brut de 7% de plus par rapport à celui des actifs. En effet, elles ont économisé davantage et ont souvent hérité d’un patrimoine.