En France, la pension de réversion est octroyée aux veufs et veuves remplissant les conditions d’éligibilité. Dans certains cas, il y a un âge minimum à atteindre pour en bénéficier.
Petit rappel sur le fonctionnement de la pension de réversion
La perte d’un être cher n’est pas facile à digérer, surtout pour les seniors. Le cas échéant, le conjoint survivant peut se retrouver avec des difficultés financières. Heureusement qu’il existe une solution ad hoc : la pension de réversion. En pratique, celle-ci correspond à une partie de la retraite du défunt.
D’après le service public : « la pension de réversion correspond à une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’assuré décédé (salarié ou fonctionnaire). Elle est versée, si certaines conditions sont remplies, à l’époux (et/ou ex-époux) survivant, et aux orphelins (si le défunt était fonctionnaire) ».
Plus précisément, le montant de cette pension de réversion est égal à 54% de la retraite du défunt. Il doit s’agir d’un salarié assuré par l’un des organismes de retraite en France. Le bénéficiaire (veuf), quant à lui, doit avoir été marié à la personne décédée de son vivant.
En d’autres mots, le Pacs n’est pas compatible avec la pension de réversion. Il s’agit en effet d’une option avantageuse accessible uniquement dans le cadre d’un mariage civile. Le concubinage ne permet pas de bénéficier de la pension de réversion tout comme le pacte civile de solidarité (Pacs).
Voici la condition d’âge pour toucher la pension de réversion
En plus de la condition du mariage, il y a d’autres règles à respecter. Citons notamment l’âge minimum du bénéficiaire (conjoint survivant ou ex-conjoint). Selon l’Assurance retraite, celui-ci est fixé à 55 ans. En dessous, la pension de réversion devient inaccessible, malheureusement.
Il faut savoir que cette condition d’âge minimum s’applique notamment aux salariés du privé, artisans, commerçants, industriels ainsi qu’aux agriculteurs. Néanmoins, une dérogation s’applique pour une personne ayant perdu son conjoint (ou ex-conjoint) avant le 1er janvier 2009. Idem si ce dernier avait disparu avant le 1er janvier 2008. Le cas échéant, l’âge-limite minimum est fixé à 51 ans.
Zoom sur le cas spécifique des professions libérales et de la fonction publique
Pour les professions libérales, cette condition d’âge dépend du métier de la personne décédée. Dans la fonction publique, le conjoint survivant doit être âgé d’au moins 50 ans pour prétendre à la pension de réversion. Idem si ce dernier a deux enfants à charge de moins de 21 ans.
En plus de cette condition d’âge minimum, un plafond de revenus est retenu pour bénéficier de la pension de réversion. Effectivement, au-delà du Smic, le conjoint (ou ex-conjoint) ne peut plus accéder à la pension de réversion. Afin de bénéficier de la pension de réversion, une personne seule doit déclarer des revenus bruts inférieurs à 24 232 € par an.
Notons toutefois que la pension de réversion n’est pas versée automatiquement. Il y a une procédure à suivre pour la réclamer. Il faut formuler une demande au préalable auprès de la caisse d’assurance de son conjoint décédé. Pour bénéficier pleinement de l’effet rétroactif de la pension de réversion, mieux vaut faire cette démarche dès les premiers mois suivant le décès.