De nouvelles règles ont été ajoutées pour les sociétés civiles de placement immobilier. Justement, voici les réformes-clefs en question !
La diversification des SCPI vers les énergies renouvelables
Parue le 4 juillet 2024 au Journal officiel, l’ordonnance de modernisation du régime des fonds d’investissements alternatifs apporte un lot de changements pour les SCPI. Il s’agit en l’occurrence de nouvelles règles qui renforcent les mesures déjà existences. L’objectif ici est de moderniser le placement dans la pierre papier en France.
L’article 8 du texte prévoit une modification plutôt favorable. Plus précisément, les SCPI peuvent désormais investir (directement ou indirectement), installer, mettre en location ou exploiter des infrastructures dédiées à la production d’énergies renouvelables. Cela implique la revente de l’électricité produite.
Dans le détail, les SCPI peuvent investir dans des panneaux photovoltaïques ou bien des éoliennes. De quoi diversifier davantage leurs portefeuilles d’actifs et de contribuer à la transition énergétique. A priori, celles-ci pourront générer davantage des revenus complémentaires avec la revente de leur production énergétique.
L’évaluation semestrielle des actifs d’une SCPI
L’article 11 permet aux SCPI d’améliorer la fréquence et la qualité de l’information communiquée aux investisseurs. A cette fin, celles-ci sont contraintes de réaliser une évaluation de leurs actifs immobiliers chaque semestre. Il faut en effet que la valeur des parts reflète parfaitement la réalité du marché.
En adoptant cette mesure, les SCPI pourront valoriser leurs parts de manière plus réaliste. Les investisseurs, quant à eux, bénéficieront de plus de transparence sur les informations relatives à la valeur de leurs placements à un moment « T ».
Il s’agit en l’occurrence d’un renforcement de la fréquence des évaluations effectuées par les SCPI. De quoi permettre aux investisseurs de mieux appréhender les risques potentiels découlant de leurs placements ainsi que la fluctuation des valeurs de leurs parts respectives. N’oublions pas que plusieurs SCPI sont sujettes à des baisses significatives du prix de leurs parts ces dernières années.
La suppression du montant nominal minimal de 150 € par part
L’article 12 de cette même ordonnance prévoit, par ailleurs, de supprimer le montant nominal minimal de 150 € par part. D’habitude, le prix acquéreur d’une SCPI doit être supérieur ou égal à 180 € auxquels s’ajoute un montant nominal minimum de 150 €. De fait, la différence entre ces éléments s’explique par les frais annexes.
Grâce à la suppression de ce montant nominal minimal de 150 € par part, les investisseurs particuliers pourront investir plus facilement dans la SCPI. D’autant plus que le ticket d’entrée aujourd’hui est déjà très accessible (moins de 200 €). Il y aurait encore des rabais potentiels si cette ordonnance s’applique exhaustivement.
Le cas échéant, les petits budgets pourront investir massivement dans différentes SCPI. De nos jours, la plupart d’entre elles proposent d’autres méthodes d’investissement en plus de l’achat au compte. Citons, par exemple, la souscription de parts de SCPI via un contrat d’assurance vie (multisupport) ou le démembrement (investissement en nue-propriété des parts).