La retraite est souvent perçue comme une période de liberté, un moment pour explorer des passions délaissées ou simplement profiter du quotidien. Pourtant, cette tranquillité peut être troublée par une suspension de la pension, notamment pour les bénéficiaires de l’Agirc-Arrco ou de l’Assurance retraite.
Avec une nouvelle revalorisation des petites retraites en cours, touchant près de 850 000 retraités dès le 25 septembre, il est essentiel de connaître les situations pouvant entraîner une interruption des versements.
Les contrôles de l’Assurance retraite : qui est concerné ?
L’Assurance retraite joue un rôle crucial dans le suivi des pensions, notamment en effectuant deux types de contrôles pour s’assurer de l’éligibilité continue des bénéficiaires. Le premier contrôle est lié aux décès, grâce à une coordination avec l’Insee, qui centralise les déclarations des mairies.
En parallèle, l’Assurance retraite examine également les pensions de réversion, en vérifiant le respect des conditions de ressources. Si un retraité dépasse les plafonds de revenus fixés, cela peut entraîner une réduction, voire une suspension de la pension. Cette procédure concerne particulièrement l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA).
Les retraités résidant à l’étranger : attention aux certificats de vie
Chaque année, plus de 1,5 million de retraités français vivant à l’étranger doivent justifier de leur situation pour continuer à percevoir leurs retraites. Cette démarche inclut la fourniture d’un certificat de vie, qui confirme que le bénéficiaire est toujours en vie et vivant à l’étranger.
Dans certains pays, comme l’Allemagne ou la Belgique, les échanges de données entre les autorités locales et les régimes de retraite simplifient cette formalité. En revanche, pour d’autres pays, un QR code est envoyé au retraité par l’Assurance retraite, qui doit être validé par les autorités locales. Si ce certificat n’est pas fourni, le risque est une suspension immédiate des paiements de la pension.
Les contrôles supplémentaires de l’Agirc-Arrco : comment les éviter ?
En plus des contrôles réalisés par l’Assurance retraite, l’Agirc-Arrco effectue régulièrement ses propres vérifications. Ces contrôles incluent l’envoi de courriers ou d’emails demandant des informations spécifiques selon la situation du retraité. Par exemple, si vous résidez en France, vous devrez fournir une déclaration sur l’honneur attestant que vous êtes toujours en vie.
De plus, si vous percevez une pension de réversion, une déclaration sur l’honneur de non-remariage peut vous être demandée. Ne pas répondre à ces sollicitations peut entraîner une suspension de votre pension.
En cas de suspension, il est recommandé de vérifier attentivement les raisons mentionnées dans la notification reçue. Fournissez les documents requis rapidement et contactez le service client de votre caisse de retraite pour clarifier la situation. Conservez toujours des copies de vos échanges et assurez-vous que votre dossier soit à jour pour éviter tout retard dans la reprise des paiements.