La hausse imprévue de la taxe foncière 2023 inquiète, affectant directement les propriétaires et potentiellement les locataires.
Dans un contexte économique tendu, cet article analyse l’impact de cette augmentation sur le budget des ménages et propose des solutions pour y faire face.
Augmentation de la taxe foncière : Un fardeau croissant pour les propriétaires
Entre 2013 et 2023, la taxe foncière a connu une hausse significative de 32,9 %, selon l’Observatoire des taxes foncières de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). Cette augmentation est principalement due à une majoration légale des valeurs locatives théoriques de 19,9 % et à une élévation des taux de 10,8 %.
Comparativement, cette progression dépasse largement celle de l’inflation, estimée à 19 %, et celle des loyers, qui n’ont augmenté que de 7,7 % sur la même période. Pour les propriétaires bailleurs, ces hausses représentent un défi financier supplémentaire, surtout dans un contexte où les loyers sont souvent encadrés.
Les conséquences de la suppression de la taxe d’habitation sur les finances communales
La disparition progressive de la taxe d’habitation a privé les communes d’une ressource cruciale, menaçant leur capacité à financer les services publics locaux. Pour compenser cette perte, elles ont souvent recours à l’augmentation du taux communal de la taxe foncière.
Bien que l’État ait instauré un mécanisme de compensation, celui-ci est jugé insuffisant par de nombreux élus locaux. Cette situation pourrait entraîner une pression accrue sur les budgets municipaux, compromettant potentiellement la qualité et la disponibilité des services offerts aux citoyens. En réponse, certaines communes envisagent des solutions innovantes pour diversifier leurs sources de revenus et maintenir le niveau des prestations publiques essentielles.
Vers une contribution des locataires à la taxe foncière ?
La proposition de l’UNPI visant à faire participer les locataires au paiement de la taxe foncière suscite un débat animé. Sylvain Grataloup, président de l’UNPI, défend cette idée en soulignant que les locataires bénéficient également des services publics financés par cette taxe. Il rappelle que la taxe d’habitation était partagée entre propriétaires et locataires, et que la TEOM est déjà payée par ces derniers.
Cependant, cette suggestion rencontre des résistances, certains y voyant une charge supplémentaire pour les locataires déjà confrontés à des loyers élevés. Le débat reste ouvert, avec des implications potentielles sur le marché immobilier et les relations entre bailleurs et locataires.