Retraite progressive est-il vraiment possible pour un employeur de refuser votre demande

Retraite progressive : Est-il vraiment possible pour un employeur de refuser votre demande ?

La retraite progressive est une option qui séduit de plus en plus de salariés souhaitant aménager leur fin de carrière. Cependant, cette démarche nécessite l’accord de l’employeur et soulève souvent des interrogations : votre employeur peut-il refuser votre demande de retraite progressive ?

Quels sont les critères pris en compte ? Comment réagir face à un refus ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre dans cet article pour vous aider à mieux comprendre vos droits, ainsi que les démarches à entreprendre pour bénéficier d’une retraite progressive.

La retraite progressive : Une transition en douceur vers la fin d’activité

La retraite progressive est un dispositif qui offre aux travailleurs la possibilité de diminuer leur temps de travail tout en percevant une partie de leur pension. Ce mécanisme, autrefois réservé aux salariés, s’est élargi aux fonctionnaires et travailleurs non-salariés suite à la réforme des retraites de 2023.

Avec le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, l’âge minimum pour bénéficier de la retraite progressive passera également à 62 ans pour ceux nés en 1968 ou après. Il est important de noter que l’employeur ne peut plus facilement s’opposer à cette demande.

Les critères pour solliciter une retraite progressive

Pour prétendre à la retraite progressive, plusieurs conditions doivent être remplies. D’abord, le demandeur doit avoir acquis au minimum 150 trimestres de cotisation. Ensuite, il doit exercer une activité réduite, comprise entre 40 et 80% d’un temps plein pour les salariés, et entre 50 et 90% pour les fonctionnaires.

Avant toute chose, l’obtention d’un temps partiel auprès de son employeur est un préalable indispensable. Depuis la réforme des retraites, l’employeur se doit de justifier tout refus de passage à temps partiel.

La place de l’employeur dans la mise en œuvre d’une retraite progressive

L’employeur joue un rôle crucial dans le processus de transition vers une retraite progressive. Bien qu’il ne puisse s’opposer à la demande de retraite progressive, il peut refuser la réduction du temps de travail. Cependant, depuis la réforme des retraites, tout refus doit être justifié par des raisons solides.

Si l’employeur ne répond pas à la demande dans un délai de deux mois, celle-ci est automatiquement acceptée. En cas de refus non justifié, le salarié a le droit de passer à temps partiel. Ces nouvelles dispositions renforcent les droits des salariés et facilitent leur transition vers une retraite progressive.

La retraite progressive offre une voie intermédiaire intéressante vers la fin d’activité, mais la collaboration avec l’employeur et le respect des démarches légales restent des éléments clés pour bénéficier de ce dispositif de manière optimale.

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Antoine Laurent

Expert en planification financière, Antoine guide les lecteurs d'Horizon Retraite à travers les méandres du système de retraite français. Il offre des conseils pratiques et des analyses pointues pour une retraite sereine.

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