Tirer profit de votre bien immobilier à 70 ans viager ou nue-propriété

Tirer profit de votre bien immobilier à 70 ans : viager ou nue-propriété ?

La plupart des séniors font face à une baisse de leur pouvoir d’achat à la retraite, par conséquent ils ont du mal à couvrir leurs besoins au quotidien. Pourtant, beaucoup d’entre eux possèdent des biens qui peuvent être exploités afin de percevoir des revenus. On vous explique.

Comprendre le principe du viager

Vivre dans son logement ne génère aucun revenu. De plus, ceci entraîne de nombreuses charges incluant les impôts fonciers. Il convient donc de trouver des solutions permettant de se constituer des ressources financières stables. Le viager consiste justement à vendre un logement immobilier à un tiers qui s’engage à verser une somme appelée « rente viagère » jusqu’au décès de son propriétaire. Par conséquent, l’acquéreur ne peut disposer du bien qu’à la disparition de ce dernier.

Ce système est un très bon moyen de rehausser le pouvoir d’achat des séniors. Le montant obtenu peut aussi leur permettre de s’acquitter de différents frais comme les aides à domicile par exemple. De plus, ils peuvent continuer à vivre dans leur maison.

En plus de la perception d’une rente à vie, cette transaction présente également un attrait particulier au niveau de sa fiscalité. Plus le propriétaire est âgé au moment de la vente, plus l’abattement offert est important. Le calcul de la taxation s’effectue alors sur une fraction dégressive, c’est-à-dire à 30 % pour les séniors de plus de 69 ans. Par contre, si la rente est versée en bouquet, elle bénéficie d’une exonération totale de l’imposition.

La vente de la nue-propriété

Lorsque la pension ne suffit pas pour couvrir toutes les dépenses quotidiennes des séniors, ils peuvent envisager la vente de la nue-propriétaire de leur maison. C’est un dispositif qui consiste à céder les droits sur le logement tout en préservant l’utilisation jusqu’à son décès. Cette transaction est particulièrement intéressante pour les personnes âgées qui ont besoin de financement pour leur projet.

Après la signature du contrat, le propriétaire touche un bouquet. Il s’agit du capital dont le montant représente entre 50 à 60 % de la valeur de l’habitation. Étant donné que le sénior conserve le droit d’usage, il lui est possible de le mettre en location et de percevoir les loyers.

Alors, quelle solution privilégier ?

Dans le cadre d’une nue-propriété, le vendeur cède le droit de jouissance. Par conséquent, le bien ne fera pas partie de la succession lors de son décès. Ainsi, ses descendants et héritiers ne pourront pas en disposer. Après cette disparition, l’acheteur devient le plein possesseur et il sera libre de faire ce qu’il veut du logement. De plus, le sénior est aussi redevable à toutes les charges courantes permettant de maintenir la demeure en bon état ainsi que les impositions que les taxes d’habitation et foncière.

Quand il s’agit d’un viager, le vendeur ne s’acquitte ni de la taxe foncière ni des travaux à effectuer dans la résidence même s’il occupe la maison. Pour un viager sur plusieurs têtes, cette transaction procure une protection des proches vivants. Lors du décès, l’autre personne qui vit avec lui n’est pas obligée de quitter les lieux. La question de la transmission est également réglée si le senior n’a pas d’héritier.

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Antoine Laurent

Expert en planification financière, Antoine guide les lecteurs d'Horizon Retraite à travers les méandres du système de retraite français.

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