C’est un sujet peu courant et qui a pourtant toute son importance. Effectivement, c’est 90 % des autoentrepreneurs qui ne comprennent pas encore le fonctionnement et le calcul de leur retraite. Cependant, elle est bien différente du calcul de la retraite des salariés. Explications.
Cotisation proportionnelle au chiffre d’affaires
Tous les mois ou trimestre, l’autoentrepreneur est tenu de déclarer son chiffre d’affaires via le portail de l’URSSAF. Cette institution se charge ensuite de collecter les cotisations sociales (maladie, invalidité, retraite, formation professionnelle, etc.) et de les redistribuer aux organismes appropriés. Le montant à payer pour ces cotisations sociales est calculé en fonction du chiffre d’affaires, avec des modalités différentes selon que l’autoentrepreneur relève du régime général ou du régime libéral.
Effectivement, selon son activité, chaque micro-entrepreneur est dirigé vers une caisse de retraite. Les professions commerciales artisanales ou toute profession non rattachée à la CIPAV sera affiliée à la Sécurité sociale des Indépendants (SSI), tandis que les professions réglementées seront affiliées à la CIPAV.
Comme c’est le cas pour les salariés, il faudra attendre l’âge de 62 ans avoir de pouvoir toucher cette indemnité retraite. Toutefois, un micro-entrepreneur pourra liquider sa retraite au taux de 50 % à partir de l’âge de 67 ans. Et ce, même si sa durée d’assurance n’atteint pas celle requise pour un taux plein.
Le calcul des retraites des autoentrepreneurs
Vous l’aurez compris, le calcul de la retraite des autoentrepreneurs est donc calculé différemment, car elle repose principalement sur le chiffre d’affaires déclaré. Si celui-ci est nul, alors aucune cotisation n’est prise en compte. Pour un micro-entrepreneur dont la profession appartient au régime général, le calcul de la retraite de base est le même qu’un salarié travaillant dans le secteur privé. Il repose alors sur 4 critères dont :
- Le revenu annuel moyen ;
- Le taux de retraite ;
- Le nombre de trimestres validés ;
- La durée de référence ou le nombre de trimestres que l’autoentrepreneur doit avoir cotisés pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Le calcul est donc le suivant : Revenu annuel moyen × taux de retraite × (nombre de trimestres d’assurance validés/durée de référence).
Pour le cas d’un autoentrepreneur à la CIPAV, le calcul de la retraite de base et de la retraite complémentaire s’applique sur un système de points. Plus il cotise, plus il aura de points cumulés durant sa carrière. Le calcul tient compte :
- Des cotisations de retraite CIPAV ;
- Des trimestres validés ;
- De l’âge de départ à la retraite ;
- Du nombre de points accumulés, en fonction du montant de cotisations versées.
Pour finaliser le calcul, il faudra multiplier le nombre de points cumulés par la valeur du point (0,639 9 € en 2024), et par le taux de liquidation.