Travail à l'étranger et retraite Que faut-il déclarer en France pour ne pas perdre de trimestres

Travail à l’étranger et retraite : Que faut-il déclarer en France pour ne pas perdre de trimestres ?

Certains salariés saisissent les opportunités qui se présentent pour améliorer leur santé financière et gonfler leurs revenus mensuels. Lorsque vous choisissez de travailler à l’étranger, ces périodes peuvent, dans certaines conditions, entrer dans la base de calcul de votre nombre de trimestres requis pour votre retraite. Mais, que faut-il déclarer pour bénéficier de cet avantage ? Focus !

Travail à l’étranger à court terme

Il arrive que votre employeur vous envoie en mission à l’étranger pendant une durée déterminée. Il s’agit de ce que l’on appelle communément par détachement. Concrètement, cela signifie que vous faites toujours partie de l’équipe de votre entreprise et par conséquent, vous continuez à verser vos cotisations pour la retraite de base (Assurance retraite de la Sécurité sociale) et pour la retraite complémentaire (Agirc-Arrco). Dans ce cas, les périodes passées à l’étranger sont considérées comme si elles avaient été effectuées en France, donc, elles sont prises en compte dans le calcul du nombre de trimestres.

Il convient toutefois de souligner que le détachement est de 2 ans au sein de l’UE, et d’une année en Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein. Si vous travaillez en revanche, hors de la Suissesse et des pays membres de l’Espace économique européen deux cas peuvent se présenter :

  • Convention entre le pays de destination et la France : vous ne cotiserez pas dans le pays où vous exercez vos fonctions ;
  • Sans convention : dans cette situation, vous serez contraint de cotiser dans les deux pays et vous avez droit à une pension distincte de la part de chacun d’entre eux. Toutefois, le calcul dépend des règles propres à chaque système.

Quid des salariés expatriés ?

Si vous êtes chargé de mission à l’étranger pendant une longue période, ou si vous êtes salarié dans une entreprise du pays de destination, vous cotiserez uniquement auprès du régime local.

Si vous exercez votre fonction dans un pays membre de l’Union européenne, alors les trimestres réalisés ne seront pas perdus. Au contraire, ils seront intégrés dans le calcul pour que vous puissiez bénéficier d’une retraite à taux plein.

Si la France a signé une convention avec le pays d’accueil, les périodes travaillées seront aussi comptabilisées en fonction des modalités indiquées noir sur blanc dans l’accord bilatéral.

Enfin, si l’expatriation se déroule dans un pays non conventionné, le calcul de votre pension sera basé uniquement sur les périodes travaillées dans l’Hexagone. Si vous souhaitez toutefois percevoir un montant plus conséquent, vous avez la possibilité de cotiser en France en effectuant votre versement auprès de la CFE ou la caisse des Français de l’étranger.

Il convient de rappeler que la France a signé plus d’une quarantaine d’accords pour garantir la protection des employés.

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Antoine Laurent

Expert en planification financière, Antoine guide les lecteurs d'Horizon Retraite à travers les méandres du système de retraite français. Il offre des conseils pratiques et des analyses pointues pour une retraite sereine.

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